Les premières lunettes
Pour ceux qui portent des lunettes de vue, ils ont connu l'expérience du choix des premières lunettes. C'est une expérience unique que ma compagne vient de vivre.
Choisir des lunettes commence en réalité bien avant d'aller
chez l'opticien. Il commence même avant d'aller chez l'ophtalmo !
Et oui, ça n'a rien à voir avec le choix d'une veste ou d'un
pantalon !
Le choix est encore plus difficile quand le problème de vue est léger
(exemple : une légère myopie). En effet, j'ai remarqué
que tout débute par la question cruciale de vais-je devoir porter
des lunettes ou non ? Ensuite, serai-je obligé de les porter tout
le temps ou non ? Questions qui ne se posent pas quand on a un vrai problème.
Ma compagne, encore il y a environ un an et demi ne voulait pas entendre
parler de lunettes, et pour cause, elle avait une vue parfaite... à
part un léger problème de "fatigue des yeux" de
temps en temps. D'ailleurs, l'ophtalmo lui avait dit : "non, les lunettes,
ce n'est pas pour maintenant." Ces derniers mois, elle se plaignait
un peu de petits problèmes d'identification des indications écrites
en "petits caractères" quand elle conduit. Rendez-vous
a donc été pris chez l'ophtalmo. Ce qui m'a paru assez surprenant,
c'est que j'avais l'impression que l'idée de porter des lunettes
ne l'inquiétait plus du tout. On dirait qu'elle sentait qu'elle devait
en porter.
Bon, confirmation chez l'ophtalmo : myopie très légère et lunettes à la clé. Pas de suprise, le premier cap est passé : elle va porter des lunettes. Circonstance atténuante : elle les mettra uniquement dans certaines situations (conduites, cinéma, etc.). Le cadre est planté.
Le prochain cap, c'est le choix des lunettes !
Deux jours après le rendez-vous, ma compagne et moi faisions un
tour chez un opticien. Contrairement aux achats d'habits (un exemple pris
tout à fait au hasard), nous n'avons fait que deux boutiques. La
deuxième était la bonne. On n'attendait quasiment pas, une
conseillère nous prenait en charge. Elle laissait ma compagne décrire
rapidement ce qu'elle souhaitait puis cinq minutes après, elle (la
conseillère) se levait, elle prenait 2 paires de lunettes par ci,
3 paires par là. Elle revenait avec 6-7 paires de lunettes. Ma compagne
les essaie une à une, nous sommes trois à prendre une décisions
pour chaque essai, on en élimine 3 et il en reste encore 4 paires.
La conseillère a une préférence pour une paire assez...
disons originale, quant à moi, je suis plus attiré par une
autre plus classique (un peu classe aussi peut-être). Ma compagne
se fie surtout à nos remarques car elle est prise dans le tourbillon
du "trop de choix tue le choix".
Après moult propositions, commentaires et essais... et inversement,
il ne restait plus que... deux candidates ! Alors, laquelle choisir, laquelle
éliminer ? Comment choisir, comment ne pas choisir ? Vais-je la porter
cette paire là ? Oserais-je la mettre partout ? Les questions fusent,
la tension monte d'un cran, les gouttes commencent à se former sur
le front, la voix tramblotte, les mains sont moites, le regard se fige...
Bref, on a la désagréable impression de n'être plus
réellement maître de soi-même.
Bon, façon de parler mais ma compagne n'était quand-même
dans tous ses états. En revanche, le choix n'était vraiment
pas si facile, à tel point que la conseillère a demandé
ma compagne de venir avec elle et de demander l'avis d'une collègue
puis d'un autre. Les deux collègues avaient le même avis que
la conseillère (ils préfèrent tous les trois la paire
de lunettes un peu originale). Comme la préférence de ma compagne
allait aussi dans ce sens (même si elle ne l'a pas avoué à
voix haute), je disais : pourquoi pas finalement, ils sont quatre à
avoir la même appréciation et moi, je suis le seul à
préférer la classique.
And the winner is....
La paire de lunettes un peu originale (mais pas moche du tout) !
Deux jours après l'achat de ces lunettes, je trouve qu'elles vont bien à ma compagne et qu'elle... n'est pas moche du tout... mais chut ! C'est mon avis personnel bien sûr ;)
A bientôt,
Béloukel.